NAO 2024 : des avancées mais des attentes encore fortes

Le Comité Social et Économique (CSE) de l’entreprise CPS s’est réuni le 21 novembre 2024 pour aborder plusieurs points à l’ordre du jour, dont les récents accords issus des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Cette discussion a permis aux membres élus du CSE et à la direction d’échanger sur les avancées obtenues, ainsi que sur les attentes des représentants du personnel encore insatisfaites.

Des avancées notables mais jugées insuffisantes

La direction a présenté les mesures adoptées dans le cadre des NAO, parmi lesquelles :
  • La révision de l’accord de participation ;
  • La revalorisation de la prime de médaille du travail et de la prime panier ;
  • L’introduction de tickets restaurant pour le personnel administratif ;
  • L’octroi de congés supplémentaires aux salariés en situation de handicap ;
  • Le renforcement des dispositifs de covoiturage ;
  • L’ouverture de négociations sur la gestion des emplois et des parcours professionnels.
Bien que saluées par certains représentants, ces avancées ont été jugées insuffisantes par d’autres, au regard des revendications initiales. Les représentants syndicaux ont néanmoins fait le choix de signer ces accords, expliquant que leur refus aurait bloqué les avancées obtenues, notamment celles liées à la revalorisation de la prime panier.

Les points de désaccord majeurs

Les débats ont mis en évidence plusieurs sources de mécontentement parmi les représentants des salariés :
  • L’accord de modulation des heures supplémentaires : Critiqué pour sa majoration minimale de 10 %, bien inférieure aux dispositions du Code du travail, il est considéré comme un obstacle majeur. Les élus réclament une renégociation urgente, soulignant que cet accord n’a pas été révisé depuis 2009.
  • La prime de partage : Très attendue, son absence a suscité une vive déception chez les salariés.
  • La revalorisation temporaire de la prime panier : Portée à 4,50 € pour un an, cette mesure est perçue comme insuffisante et sans effet pérenne.
Les élus regrettent également que les ajustements financiers nécessaires se traduisent par une pression accrue sur les salariés, plutôt que par une répartition équitable des efforts.

Les arguments de la direction

En réponse aux critiques, la direction de l’entreprise a mis en avant la nécessité de maintenir une gestion prudente pour préserver la stabilité financière de l’entreprise dans un contexte économique difficile. Il a rappelé que les bons résultats de 2023 résultaient principalement de la revalorisation des contrats clients, tandis que 2024 a été marquée par des contraintes accrues.
La direction  a également insisté sur la stabilité de l’emploi offerte par CPS, notamment grâce à l’absence de recours à la sous-traitance, et sur l’augmentation de la contribution au budget du CSE, passée de 0,22 % à 0,34 % de la masse salariale en deux ans.
Cependant, ces arguments ont été perçus par certains élus comme des justifications récurrentes pour limiter les concessions aux salariés.

Une demande forte de renégociation

Plusieurs élus ont plaidé pour une renégociation des accords, en particulier celui sur la modulation des heures supplémentaires. Ils ont mis en garde la direction contre les conséquences de ce mécontentement sur l’attractivité de l’entreprise et la couverture des plannings. Cependant, la direction a rappelé que l’accord en vigueur respecte le Code du travail et ne prévoit pas de le réviser à court terme.
Malgré les désaccords, certains représentants ont reconnu les avancées obtenues, en particulier pour les salariés administratifs, grâce à l’introduction des tickets restaurant. La direction a confirmé que d’autres revendications pourraient être abordées lors des prochaines NAO.

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